Accident avec alcool sans blessé : quelles sanctions et conséquences ?

Une soirée entre amis, quelques verres pour se détendre, et l'impensable arrive : une sortie de route. Heureusement, personne n'est blessé. Mais est-ce pour autant sans conséquences ? La simple absence de blessures physiques ne signifie absolument pas l'absence de répercussions graves et durables. Au-delà du soulagement initial, une cascade de conséquences juridiques, financières et personnelles, souvent méconnues, peut s'abattre sur le conducteur impliqué dans un accident avec alcool sans blessé. Il est crucial de comprendre que les implications vont bien au-delà de la simple absence de blessures physiques.

La conduite sous l'influence de l'alcool est strictement interdite par la loi. Que ce soit la conduite avec un taux d'alcoolémie supérieur à la limite autorisée ou l'état d'ivresse manifeste, les risques sont réels et les sanctions sévères. Informez-vous sur les risques liés à l'alcool au volant et les impacts sur votre assurance.

Les sanctions pénales : un cadre légal strict et dissuasif contre l'alcool au volant

Le cadre légal français prévoit des sanctions sévères pour la conduite sous l'influence de l'alcool, même en l'absence de blessures. L'objectif est clair et sans ambiguïté : dissuader les comportements dangereux, tels que la conduite en état d'ivresse, et protéger la sécurité de tous les usagers de la route, y compris les piétons et les cyclistes. Comprendre les seuils d'alcoolémie, les différentes catégories d'infractions, et les peines encourues est essentiel pour éviter de se retrouver dans une situation préjudiciable, tant sur le plan personnel que financier.

Taux d'alcoolémie et seuils légaux : votre assurance auto en jeu

La loi définit des seuils d'alcoolémie précis à ne pas dépasser pour avoir le droit de conduire un véhicule motorisé. Pour les conducteurs expérimentés, ceux qui ne sont plus en période probatoire, le taux d'alcoolémie maximal autorisé est de 0,5 gramme d'alcool par litre de sang, ce qui équivaut à 0,25 milligramme par litre d'air expiré. Pour les jeunes conducteurs, c'est-à-dire ceux qui sont en période probatoire (permis probatoire), et les conducteurs de transport en commun, le seuil est abaissé de manière significative à 0,2 gramme d'alcool par litre de sang, soit 0,10 milligramme par litre d'air expiré. Il est crucial de noter qu'il existe une marge d'erreur technique inhérente aux appareils de mesure, lors des contrôles d'alcoolémie, de l'ordre de 0,01 g/L pour les éthylomètres, les appareils utilisés par les forces de l'ordre, et de 0,05 g/L pour les éthylotests, les dispositifs à usage unique. Refuser de se soumettre à un contrôle d'alcoolémie est considéré comme un délit, et est passible des mêmes sanctions sévères que la conduite en état d'ivresse avéré. Cette infraction peut également avoir des conséquences importantes sur votre contrat d'assurance auto.

Les peines encourues : amende, prison, et impact sur votre assurance auto

Les peines encourues pour la conduite sous l'influence de l'alcool varient considérablement en fonction de plusieurs facteurs déterminants, notamment le taux d'alcoolémie mesuré, la présence éventuelle de circonstances aggravantes, et les antécédents du conducteur. L'amende pour une première infraction, par exemple, peut varier de 135€ à 750€ selon le taux d'alcoolémie constaté. La suspension du permis de conduire est une mesure quasi-systématique, et une peine de prison, même avec sursis, peut être prononcée en cas de récidive. En France, il est alarmant de constater que le nombre d'accidents liés à la consommation d'alcool représente environ 30% de tous les accidents mortels. Cela souligne l'importance cruciale de la prévention et de la répression de l'alcool au volant. En moyenne, une personne décède toutes les deux heures des suites d'un accident lié à l'alcool.

  • Amende : Le montant de l'amende peut varier considérablement en fonction du taux d'alcoolémie précis et de la présence éventuelle de circonstances aggravantes. Elle peut aller d'une amende forfaitaire minorée à une amende pouvant atteindre plusieurs milliers d'euros en cas de récidive ou de circonstances particulièrement graves.
  • Peine de prison : Même en l'absence de blessé, une peine de prison, avec sursis ou ferme, est tout à fait possible, notamment en cas de récidive, si le conducteur a déjà été condamné pour une infraction similaire, ou si des circonstances aggravantes sont présentes, comme la mise en danger délibérée d'autrui.
  • Suspension ou annulation du permis de conduire : La suspension du permis de conduire est une sanction administrative fréquente, dont la durée est déterminée en fonction de la gravité de l'infraction commise. L'annulation du permis de conduire, avec l'obligation de repasser l'examen, peut être prononcée en cas de récidive, si le conducteur a déjà été sanctionné pour une infraction similaire, ou si des circonstances particulièrement graves sont relevées.
  • Travail d'intérêt général (TIG) : Le juge a la possibilité de décider de remplacer une peine de prison, notamment une peine avec sursis, par un Travail d'Intérêt Général (TIG). Cette mesure consiste à effectuer un travail non rémunéré au profit de la collectivité, pendant une durée déterminée, au sein d'une association ou d'un service public.

Les circonstances aggravantes : impact sur votre assurance auto et votre permis

Certaines circonstances spécifiques peuvent considérablement aggraver les sanctions encourues en cas de conduite sous l'influence de l'alcool. La récidive, par exemple, est un facteur majeur qui entraîne un durcissement significatif des peines applicables. La présence de mineurs dans le véhicule au moment de l'infraction constitue également une circonstance aggravante. Conduire sans permis de conduire valide ou sans assurance auto est une autre circonstance aggravante qui peut entraîner des sanctions très lourdes. Le délit de fuite après un accident, même en l'absence de blessé, est sévèrement puni par la loi, avec des peines de prison et des amendes très élevées. En 2022, il est consternant de constater que 1046 personnes ont perdu la vie dans des accidents impliquant un conducteur ayant consommé de l'alcool, soulignant l'importance cruciale de la lutte contre l'alcool au volant. Le coût moyen d'un accident mortel lié à l'alcool est estimé à plus d'un million d'euros pour la société.

Les sanctions administratives : conséquences immédiates et durables sur votre vie

Au-delà des sanctions pénales, qui sont prononcées par un tribunal, la conduite sous l'influence de l'alcool entraîne également une série de sanctions administratives, qui peuvent avoir des conséquences importantes et durables sur la vie quotidienne du conducteur. Ces sanctions, qui sont souvent mises en œuvre de manière immédiate, peuvent avoir un impact significatif sur la mobilité, sur la situation professionnelle, et sur la vie sociale du conducteur.

Suspension administrative du permis de conduire : une mesure immédiate

La suspension administrative du permis de conduire est une mesure de police prise par le préfet, représentant de l'État, souvent immédiatement après la constatation de l'infraction. Cette suspension, dont la durée est variable, intervient avant la décision judiciaire, et vise à retirer temporairement le droit de conduire au conducteur, dans l'attente du jugement. Elle peut durer jusqu'à plusieurs mois, en fonction de la gravité de l'infraction commise, du taux d'alcoolémie mesuré, et des antécédents du conducteur. La suspension administrative du permis de conduire est une mesure qui touche un nombre important de conducteurs, avec environ 25 000 suspensions prononcées chaque année en France, soulignant l'importance de respecter les règles de sécurité routière.

Immobilisation du véhicule : mise en fourrière et frais à votre charge

L'immobilisation du véhicule est une autre sanction administrative fréquemment appliquée en cas de conduite sous l'influence de l'alcool. Elle consiste à mettre le véhicule en fourrière, aux frais du propriétaire. Le conducteur doit alors s'acquitter des frais de remorquage et de gardiennage pour pouvoir récupérer son véhicule. Cette mesure peut être particulièrement contraignante et pénalisante, notamment si le véhicule est indispensable pour se rendre au travail, pour accompagner les enfants à l'école, ou pour effectuer les déplacements quotidiens nécessaires. Les frais de fourrière peuvent rapidement atteindre plusieurs centaines d'euros.

Stage de sensibilisation à la sécurité routière : une obligation coûteuse

Dans certains cas, en fonction de la gravité de l'infraction et des antécédents du conducteur, le juge peut décider de contraindre le conducteur à suivre un stage obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière. Ce stage, qui se déroule sur une durée de deux jours, vise à sensibiliser les conducteurs aux dangers de l'alcool au volant, à les informer sur les conséquences potentielles de leurs actes, et à les encourager à adopter un comportement plus responsable et respectueux des règles de sécurité routière. Le coût de ce stage est entièrement à la charge du conducteur, et peut s'élever à plusieurs centaines d'euros.

Le "72H" : rétention du permis et décision du préfet

Après un contrôle d'alcoolémie positif, le permis de conduire peut être retenu par les forces de l'ordre pendant une durée maximale de 72 heures. Durant cette période de rétention du permis, le préfet, représentant de l'État, examine le dossier et prend une décision concernant les suites à donner à l'infraction commise. Il peut décider de suspendre administrativement le permis de conduire, de classer l'affaire sans suite, si les éléments ne sont pas suffisamment probants, ou de convoquer le conducteur devant un tribunal pour qu'il soit jugé pour les faits qui lui sont reprochés. Cette procédure permet de prendre une décision rapide et adaptée à la situation, en tenant compte de la gravité de l'infraction et des antécédents du conducteur. La rétention du permis pendant 72 heures est une mesure qui permet d'éviter que le conducteur ne reprenne le volant dans un état d'ébriété.

Les conséquences financières : un impact non négligeable sur votre budget et votre assurance

Les conséquences d'un accident impliquant la consommation d'alcool, même en l'absence de blessé, ne se limitent pas aux sanctions pénales et administratives qui peuvent être prononcées. L'impact financier peut être considérable, affectant durablement le budget du conducteur et de sa famille. Frais de justice potentiels, augmentation significative des primes d'assurance auto, perte d'emploi possible : les coûts directs et indirects peuvent rapidement s'accumuler et représenter une somme très importante.

Frais de justice : des honoraires d'avocat aux frais d'expertise

En cas de poursuites judiciaires, le conducteur doit assumer l'ensemble des frais de justice, qui peuvent rapidement devenir très importants. Ces frais comprennent notamment les honoraires d'avocat, indispensables pour assurer sa défense, les frais d'expertise, si une expertise médicale ou technique est demandée par le juge, et les frais de procédure, liés aux différentes étapes de la procédure judiciaire. Selon la complexité de l'affaire, le nombre d'audiences, et la nécessité de faire appel à des experts, les frais de justice peuvent s'élever à plusieurs milliers d'euros. L'assistance d'un avocat spécialisé en droit routier est fortement recommandée pour défendre ses droits et tenter d'obtenir la meilleure issue possible, compte tenu des circonstances.

Franchise d'assurance auto : une augmentation significative à prévoir

En cas d'accident impliquant la consommation d'alcool, même sans blessé, la compagnie d'assurance auto peut augmenter de manière significative le montant de la franchise, c'est-à-dire la somme qui reste à la charge de l'assuré en cas de sinistre. Cette augmentation de la franchise peut rendre la réparation du véhicule accidenté plus coûteuse, et impacter le budget du conducteur. Si le conducteur est reconnu responsable à 100% de l'accident, et que son taux d'alcoolémie était supérieur au seuil légal autorisé, sa compagnie d'assurance peut majorer sa franchise de plusieurs centaines d'euros, voire la multiplier par deux ou par trois. Le montant de la franchise peut varier considérablement d'une compagnie d'assurance à l'autre, en fonction des clauses du contrat.

Malus d'assurance auto : une prime qui augmente durablement

La conduite sous l'influence de l'alcool, même en l'absence de blessé, entraîne quasi systématiquement l'application d'un malus sur le contrat d'assurance auto. Ce malus se traduit concrètement par une augmentation sensible de la prime d'assurance auto pour une durée déterminée, généralement de deux à trois ans. Le coefficient bonus-malus, qui est un indicateur utilisé par les assureurs pour évaluer le risque que représente un conducteur, est directement impacté par la commission d'une infraction liée à l'alcool au volant. Un malus important peut rendre l'assurance auto plus difficile à obtenir auprès des compagnies traditionnelles, et peut contraindre le conducteur à s'assurer auprès de compagnies spécialisées, qui proposent des tarifs plus élevés. Un malus maximal peut entraîner une augmentation de la prime d'assurance de 25%.

Perte de bonus : un avantage financier qui disparaît

En cas d'accident impliquant la consommation d'alcool, même sans blessé, le conducteur perd le bonus qu'il avait accumulé au fil des années de conduite sans accident responsable. La perte du bonus entraîne mécaniquement une augmentation de la prime d'assurance auto, puisque le conducteur perd l'avantage financier qui lui était accordé en raison de son bon comportement sur la route. Le bonus est une récompense accordée aux conducteurs prudents et responsables, et sa perte constitue une sanction financière non négligeable. Le barème du bonus-malus est un système complexe, mais il est important de le comprendre pour anticiper les conséquences d'un accident sur sa prime d'assurance auto.

Conséquences sur l'emploi : perte de revenus et difficultés professionnelles

Une condamnation pour conduite sous l'influence de l'alcool peut avoir des conséquences négatives sur l'emploi, notamment si le permis de conduire est indispensable à l'exercice de l'activité professionnelle. Dans certains secteurs d'activité, comme le transport de personnes ou de marchandises, la livraison, ou la représentation commerciale, la perte du permis de conduire peut entraîner un licenciement, et une perte de revenus significative. Il est donc particulièrement important de prendre conscience des risques professionnels liés à la conduite sous l'influence de l'alcool, et d'adopter un comportement responsable sur la route. 15% des licenciements sont liés à la perte du permis de conduire.

Frais de remorquage et de réparation du véhicule : une charge financière lourde

En cas d'accident, même sans blessé, les frais de remorquage du véhicule accidenté et les frais de réparation de ce dernier sont entièrement à la charge du conducteur responsable de l'accident. Ces frais peuvent rapidement devenir très importants, notamment si le véhicule est gravement endommagé. Il est donc fortement recommandé de souscrire une assurance auto avec une garantie dommages tous accidents, afin d'être couvert financièrement en cas d'accident responsable. Un simple remorquage peut coûter plusieurs centaines d'euros, et des réparations importantes peuvent dépasser plusieurs milliers d'euros.

Possibilité de recours de l'assurance : une couverture remise en question

Si le conducteur était en état d'ivresse avancé au moment de l'accident, c'est-à-dire avec un taux d'alcoolémie très supérieur au seuil légal autorisé, la compagnie d'assurance auto peut refuser de couvrir les dommages matériels causés à son propre véhicule. En effet, la plupart des contrats d'assurance auto excluent explicitement la garantie en cas de faute intentionnelle ou de conduite sous l'influence de l'alcool. Dans ce cas précis, le conducteur doit assumer seul l'intégralité des frais de réparation de son véhicule, ce qui peut représenter une somme très importante. Une exclusion de garantie de ce type peut avoir des conséquences financières très lourdes et durables.

Les conséquences personnelles et psychologiques : au-delà des sanctions tangibles, des blessures invisibles

Les conséquences d'un accident lié à l'alcool ne sont pas uniquement d'ordre financier, juridique ou administratif. Elles s'étendent également à la sphère personnelle et psychologique, laissant des traces profondes et durables, même en l'absence de blessures physiques. La culpabilité, la honte, les difficultés sociales et professionnelles, et les problèmes de santé mentale sont autant de défis à surmonter après un tel événement.

Culpabilité et remords : un fardeau émotionnel difficile à porter

Même en l'absence de blessures physiques, un accident impliquant la consommation d'alcool engendre presque systématiquement un fort sentiment de culpabilité et de remords. Le conducteur se sent responsable de la situation, regrette amèrement son comportement, et est rongé par l'idée qu'il aurait pu causer des dommages bien plus importants. Ces émotions négatives peuvent être extrêmement difficiles à gérer, et nécessitent parfois un accompagnement psychologique professionnel. Le remords peut hanter le conducteur pendant des années, affectant profondément sa qualité de vie, ses relations avec les autres, et sa capacité à se projeter dans l'avenir. Il est important de ne pas minimiser l'impact psychologique d'un tel événement.

Honte et stigmatisation : le regard des autres et l'isolement social

La honte est un sentiment très fréquent chez les personnes ayant été impliquées dans un accident lié à l'alcool. La peur du jugement négatif des proches, de la famille, des amis, et des collègues peut entraîner un isolement social progressif, et une perte de confiance en soi. La stigmatisation liée à l'alcool au volant est encore très présente dans notre société, et peut rendre particulièrement difficile la réinsertion sociale et professionnelle après un tel événement. Il est essentiel de briser le tabou, d'encourager les victimes à parler de leurs difficultés, et de leur offrir un soutien psychologique adapté pour les aider à surmonter cette épreuve. La honte peut pousser les personnes à s'isoler, ce qui aggrave encore leur situation.

Difficultés à obtenir un emploi : un casier judiciaire qui freine l'insertion

Un casier judiciaire mentionnant une condamnation pour conduite sous l'influence de l'alcool peut rendre particulièrement difficile l'accès à certains emplois, notamment ceux qui impliquent la conduite d'un véhicule, le transport de personnes ou de marchandises, ou qui nécessitent une grande rigueur et un sens des responsabilités. Les employeurs peuvent être réticents à embaucher une personne ayant un tel antécédent, par crainte de problèmes potentiels ou de risques pour leur entreprise. Il est donc important de se renseigner précisément sur les conséquences d'une condamnation pénale sur ses perspectives d'emploi, et de se préparer à répondre aux questions des employeurs potentiels de manière transparente et honnête. La réinsertion professionnelle peut être un véritable défi après une condamnation pour alcool au volant.

Difficultés à souscrire une assurance auto : un parcours du combattant

Après une condamnation pour alcool au volant, il peut s'avérer particulièrement difficile de trouver une assurance auto abordable. Les compagnies d'assurance considèrent les conducteurs ayant un tel antécédent comme plus à risque, et peuvent donc augmenter considérablement leurs primes, ou même refuser purement et simplement de les assurer. Il existe des assurances auto spécialisées pour les conducteurs malussés ou ayant été condamnés pour alcool au volant, mais ces assurances sont souvent plus chères que les assurances classiques. La souscription d'une assurance auto peut alors devenir un véritable parcours du combattant, nécessitant de comparer de nombreuses offres et de justifier son comportement passé. Il est important de bien se renseigner sur les différentes options disponibles et de ne pas hésiter à faire appel à un courtier en assurance pour obtenir de l'aide.

Impact sur la vie sociale : l'isolement et la perte de confiance en soi

Un accident lié à la consommation d'alcool peut avoir un impact très négatif sur la vie sociale. La honte, la culpabilité, et la peur du jugement peuvent entraîner un isolement progressif, une diminution des contacts avec les amis et la famille, et une perte de confiance en soi. Les relations avec les proches peuvent être tendues, et il peut devenir difficile de participer à des activités sociales impliquant la consommation d'alcool, par crainte d'être jugé ou de retomber dans les mêmes erreurs. Il est essentiel de maintenir un lien social, de rechercher un soutien auprès de ses proches, et de ne pas hésiter à consulter un professionnel de la santé mentale pour surmonter les difficultés psychologiques liées à cet événement.

Risque de dépendance à l'alcool : un cercle vicieux à briser

Un accident lié à la consommation d'alcool peut parfois révéler ou aggraver une dépendance à l'alcool préexistante. Il est donc particulièrement important de prendre conscience de ce risque, et de consulter un professionnel de la santé en cas de besoin, afin de bénéficier d'un diagnostic précis et d'un accompagnement adapté. La dépendance à l'alcool est une maladie chronique qui nécessite une prise en charge médicale et psychologique sur le long terme. Il existe de nombreuses ressources disponibles pour aider les personnes souffrant de dépendance à l'alcool, comme les centres de cure, les groupes de parole, et les consultations individuelles avec des spécialistes. Il est crucial de ne pas hésiter à demander de l'aide si l'on se sent dépassé par sa consommation d'alcool. Près de 10% de la population française souffre d'une dépendance à l'alcool.

Prévention et sensibilisation : agir ensemble pour une route plus sûre

La prévention et la sensibilisation sont des outils essentiels pour lutter contre l'alcool au volant et réduire le nombre d'accidents liés à la consommation d'alcool. Informer sur les dangers, promouvoir des solutions alternatives, encourager la responsabilité individuelle et collective, et renforcer les contrôles sont autant de leviers à actionner pour construire une route plus sûre pour tous les usagers. Agir avant qu'il ne soit trop tard, c'est sauver des vies et préserver des familles.

Rappels des dangers de l'alcool au volant : des effets néfastes sur les capacités

L'alcool altère les fonctions cognitives et motrices, augmentant de manière significative le risque d'accident de la route. Il affecte la perception des distances, la coordination des mouvements, les réflexes, le jugement, et la capacité à réagir rapidement face à un danger. Même à faibles doses, l'alcool peut compromettre la capacité à conduire un véhicule en toute sécurité. Il est donc essentiel de rappeler régulièrement les dangers de l'alcool au volant et de sensibiliser les conducteurs aux conséquences potentiellement dramatiques de ce comportement. L'alcool est responsable d'environ un tiers des accidents mortels sur les routes françaises.

Solutions alternatives : des options responsables pour rentrer en sécurité

Il existe de nombreuses solutions alternatives pour éviter de prendre le volant après avoir consommé de l'alcool. Ces alternatives permettent de profiter d'une soirée entre amis ou en famille en toute sécurité, sans mettre sa vie et celle des autres en danger. Il est important de les connaître et de les utiliser systématiquement.

  • Conducteur désigné : Choisir un conducteur sobre avant de commencer la soirée est une solution simple et efficace. Le conducteur désigné s'engage à ne pas consommer d'alcool et à ramener ses amis en toute sécurité.
  • Transports en commun : Utiliser les transports en commun, comme le bus, le tramway, le métro ou le train, est une alternative pratique et économique. Il est important de se renseigner à l'avance sur les horaires et les itinéraires.
  • Taxis et VTC : Faire appel aux services de taxis ou de VTC est une solution fiable et disponible à toute heure. Le coût de la course peut être partagé entre plusieurs personnes.
  • Applications de covoiturage : Organiser un covoiturage responsable, en utilisant des applications dédiées, permet de partager les frais de transport et d'éviter de conduire sous l'influence de l'alcool.
  • Hébergement sur place : Dormir sur place, chez des amis ou dans un hôtel, est la solution la plus sûre. Cela permet de profiter pleinement de la soirée sans se soucier du trajet de retour.

Campagnes de sensibilisation : informer pour changer les comportements

Les campagnes de sensibilisation menées par les pouvoirs publics, les associations de prévention routière, et les compagnies d'assurance jouent un rôle crucial dans la lutte contre l'alcool au volant. Ces campagnes visent à informer, à sensibiliser, et à modifier les comportements des conducteurs en mettant en avant les dangers de l'alcool, les conséquences potentielles d'un accident, et les solutions alternatives existantes. Elles utilisent différents supports de communication, comme des affiches, des spots publicitaires à la télévision et à la radio, des témoignages poignants, et des actions de prévention sur le terrain. En France, le gouvernement investit chaque année des millions d'euros dans les campagnes de prévention routière, ce qui témoigne de l'importance accordée à cette problématique.

Rôle des proches : agir pour protéger et sauver des vies

L'entourage, qu'il s'agisse des amis, de la famille, ou des collègues, joue un rôle essentiel dans la prévention de l'alcool au volant. Il est important d'encourager les proches à adopter un comportement responsable face à l'alcool, de leur proposer des solutions alternatives pour rentrer en sécurité, et d'intervenir si une personne s'apprête à prendre le volant sous l'emprise de l'alcool. Proposer de l'héberger pour la nuit, lui payer un taxi, ou prendre les clés de sa voiture peut sauver des vies. Il faut oser dire non, ne pas hésiter à affirmer son désaccord, et ne pas se laisser influencer par la pression sociale. La sécurité de tous est l'affaire de chacun.

Un trajet en taxi coûte en moyenne 25 euros, un VTC environ 30 euros, une nuit d'hôtel économique 50 euros. En comparaison, une suspension de permis de conduire peut entraîner une perte de revenus de plusieurs milliers d'euros, sans compter les frais de justice et l'augmentation de la prime d'assurance auto. L'assurance auto peut augmenter de 150% en cas de malus maximal, ce qui représente une charge financière considérable sur plusieurs années. Un stage de sensibilisation à la sécurité routière coûte environ 250 euros, ce qui est bien moins cher qu'un accident. Chaque année, l'alcool au volant coûte plus de 3 milliards d'euros à la société française, en raison des accidents, des blessures, des décès, et des coûts liés aux soins médicaux et aux indemnisations.

Conduire sous l'emprise de l'alcool altère significativement votre perception et vos réflexes, même avec un faible taux d'alcoolémie. Votre temps de réaction peut augmenter de 20%, ce qui peut être fatal en cas d'urgence, et votre champ de vision peut se rétrécir, ce qui vous empêche de voir les dangers potentiels. Il est donc impératif de ne prendre aucun risque, et de choisir systématiquement une alternative à la conduite si vous avez consommé de l'alcool. Chaque année, plus de 8000 permis de conduire sont annulés en France pour conduite sous l'empire d'un état alcoolique, ce qui témoigne de la gravité de ce problème. Près de 50000 personnes sont blessées chaque année dans des accidents liés à l'alcool.